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Bien-êtreLifestyleSwiss Girls

Rencontre avec Myriam

By juin 3, 2022mars 1st, 2023No Comments
Fille en sirène dans une piscine

Aujourd’hui, je suis particulièrement en joie parce que j’ai la chance de vous présenter une Swiss Girl méga inspirante, qui en plus, est une amie !

J’ai fait la connaissance de Mymi quand j’étais ado. On faisait de la danse moderne ensemble (oui, oui ! de la danse….) On a fait un bout de chemin ensemble puis on s’est perdues de vue ! On s’est retrouvées il y a une douzaine d’années et depuis…Et bien, nous en avons vécu des aventures !

Elle a un parcours de dingue ! 7 ans à l’étranger, changement de voie, retour en Suisse et une nouvelle aventure avec Mytibody. Ça va donc vous mettre en joie également car elle nous partage ses expériences, avec sa bonne humeur et son sens de l’humour !

Qui es-tu, Mymi Mytibody ?

Excellente question… Je me la pose d’ailleurs encore régulièrement. Je suis une fille (faudrait dire femme mais je m’y fais pas encore) de 39 ans. Je suis banquière, coach nutrition, sirène, Suisse, Algérienne et Bahamienne de cœur. Un vrai petit bordel quoi !

Il y a quelques années, tu as décidé d’aller travailler aux Bahamas. Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de tenter cette aventure ?

Depuis petite j’ai eu la chance de voyager. J’ai des parents qui ont tous les deux passé plusieurs années de leur vie loin de leur pays d’origine. A 13 ans, j’ai pris l’avion seule pour aller rejoindre ma sœur qui était partie travailler en Australie et dès mon retour je me suis dit qu’il fallait que moi aussi, je tente cette expérience.

Je n’ai jamais eu les moyens de faire une année de cours de langue à l’étranger comme beaucoup de mes amis mais cette idée est restée dans un coin de ma tête.

Lors de mon premier emploi dans une banque (pendant mes études), j’ai reçu un calendrier avec une photo de l’hôtel Atlantis aux Bahamas. Je riais avec mes collègues en leur disant qu’un jour j’y passerai une nuit. 10 ans plus tard au sein d’un autre établissement, on m’a proposé un poste de gestionnaire de fortune aux Bahamas. Je n’ai pas hésité une seconde. En arrivant dans mon appartement sur place, je me suis rendue compte que je voyais l’hôtel Atlantis depuis mon balcon…

Ça a été un changement énorme ! Comment tu as fait pour surmonter tes peurs et l’éloignement avec tes proches ?

J’étais tellement heureuse de réaliser mon rêve que je n’avais pas vraiment peur. J’ai dû organiser mon déménagement en deux semaines, du coup je n’avais pas le temps de trop réfléchir. Les adieux avec mes proches était la chose que je redoutais le plus. Je suis très famille et j’ai la chance d’avoir beaucoup d’amis.

Pour éviter de me sentir triste, j’ai décidé d’utiliser la technique du déni. Au lieu de dire au revoir, j’ai dit: « à demain » à tout le monde et ça à marché pendant 7 ans.

En arrivant sur place, tout était nouveau, la langue, le job, mon appart, les gens, le climat, la culture, la nourriture. J’ai décidé depuis le jour 1 que je ne comparerai rien à ma vie d’avant et du coup je me suis adaptée sans problème dès le 1er jour. Je n’ai jamais eu le mal du pays !

Fille devant une piscine

Et puis en cours de route, lorsque tu étais aux Bahamas, tu as décidé de changer de voie… Pourquoi ?

Je n’ai pas vraiment décidé. Je suis tombée gravement malade en mangeant du poisson et depuis je souffre d’un empoisonnement qui s’appelle la Ciguatera. Cette maladie attaque le système nerveux. Les symptômes sont nombreux :  l’inversion de la sensation de chaud et de froid, des paralysies du visage, des brûlures dans tout le corps, des pertes de mémoire à court terme, des douleurs dans les articulations.

La première année à été très difficile. Dans des groupes de soutien, j’entendais souvent que les changements d’alimentation pouvaient aider à se sentir mieux. Je n’avais pas très envie de m’y intéresser car j’avais toujours été partisane de « je mange ce que je veux quand je veux » mais après des semaines de souffrance, j’ai testé et ça m’a beaucoup aidé. J’ai donc décidé de me lancer dans une formation de health & nutrition coach en parallèle de mon job, pour en savoir plus.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de continuer dans cette voie ?

Lors de ma formation, j’ai dû coacher des « cobayes » pour mes examens. J’ai reçu des messages incroyables de remerciement à la fin des coachings et j’ai réalisé que je pouvais avoir un vrai impact positif sur la vie des gens. Ça m’a remplie de joie.

Mon job de banquière me plaisait car j’adore le contact avec les gens mais là c’était différent, je réalisais que je pouvais aider et cette sensation est incroyable. Quand un des mes amis m’a montré ses résultats de cholestérol qui étaient dans le vert pour la 1ère fois depuis des années, je me suis dis « dingue ça marche pour de vrai » !

Il y a 2 ans, tu nous a fait le plaisir de revenir en Suisse, comment as-tu vécu ce retour ?

Ça a été très difficile. Malgré le bonheur de retrouver ma famille et mes amis, je ne me sens pas encore chez moi. Après 7 ans d’expatriation, j’ai beau être une vraie Lausannoise, je me sens parfois encore un peu perdue.

Quand je me sens triste, j’utilise aussi ma technique du déni pour tromper mon cerveau. J’ai la chance d’avoir des amis qui ont vécu là-bas et qui sont maintenant aussi en Suisse. On se comprend tellement bien, ils sont mes petits piliers. Ce qui est dur, c’est de voir ça comme la fin d’une aventure alors je me dis plutôt que c’est le début de la prochaine.

Fille qui court dans un champ

Tu as très certainement eu des doutes et des peurs quand tu as commencé ton activité de coachings…Comment tu as fait pour les dompter ?

Oui clairement ! J’ai toujours été atteinte du syndrome de l’imposteur et j’avais aussi peur que les gens ne me trouve pas crédible vue que je suis banquière. Les gens aiment nous mettre dans une case et quand on n’y rentre pas, ça les angoisse. J’ai donc fait un gros travail pour arrêter de les écouter et faire ce que mon instinct me dicte. 

Aujourd’hui, je m’entoure que de personnes qui me pousse vers le haut et m’encourage dans mes projets ! Ça aide beaucoup avec mes problèmes de confiance en moi.

Expliques-nous ta mission avec Mytibody ?

La mission de Mytibody c’est d’aider les gens à se sentir bien, sans se prendre au sérieux.

Je donne des astuces, des recettes et du support pour suivre les recommandations de la société Suisse de Nutrition pour les gens qui souhaitent perdre du poids. Je propose aussi des activités de Mermaiding pour bouger son petit body et muscler son abdal (singulier pour abdos)…

Les gens confondent souvent le métier de coach nutrition et diététicienne. Je ne prescris pas de régime et je ne m’occupe pas des personnes qui ont des troubles alimentaires. Je coach les gens qui ont besoin de reprendre des bonnes habitudes et une bonne hygiène de vie.

Pourquoi ce nom ?

Après 7 ans aux Bahamas, je suis parfois encore un peu Jean-Claude Van Damme et je fais toujours référence au corps en parlante de petit body. En cherchant un nom, je voulais quelque chose qui représente les îles et mon surnom Mymy. Ti veut dire petit en créole et on retrouve le My de Mymy.  Mytibody = Mon petit corps.

Fille sur une plage

On voit énormément de coachs et de méthodes sur les réseaux sociaux, comment arrives-tu à te différencier ?

Oui on voit de tout et surtout n’importe quoi ! C’est une des choses qui m’a fait hésité à me lancer. Beaucoup vendent des solutions miracles et/ou des produits dangereux pour la santé. J’essaie de me différencier en gardant un côté humoristique dans ma communication. La nutrition c’est du sérieux mais on peut en parler en se marrant. 

Qu’est-ce que tu désires transmettre à travers Mytibody ?

Dans mes coachings, j’explique qu’on est tous des « petits bordels ». On ne peut pas avoir une alimentation irréprochable et faire du sport tous les jours.

Il faut profiter de la vie mais c’est important de comprendre comment on fonctionne. Il faut être son propre petit laboratoire et tester ce qui fonctionne pour nous sur le long terme. On est tous différents avec des rythmes de vie et des sensibilités propre à chacun. Ce qui marche pour moi ne marchera pas forcément pour mon voisin.

Quels sont tes challenges au quotidien ?

Faire comprendre aux gens que je ne suis pas là pour les juger mais les aider. Souvent, quand je vais manger chez des amis on me dit : « t’as vu j’ai fais du Quinoa… ». Je communique beaucoup sur des recettes saines car je trouve qu’on nous a moins appris à cuisiner des légumes.

Avant de tomber malade, pour mois les légumes c’était la boite de petits pois carottes qu’on mettait dans le coin de l’assiette pour faire genre. Mais comme tout le monde, je mange aussi du fast food…

Quels conseils pourrais-tu donner aux femmes qui désirent se lancer en tant qu’indépendantes mais qui ont encore des peurs et des doutes ?

Il est important de parler de ton projet qu’avec des gens qui ont le même mindset que toi pour ne pas trop te confronter aux jugements et peurs des autres. Il ne faut pas avoir peur de l’échec, on réussi rarement du premier coup. N’hésite pas à te faire accompagner par des professionnels pour les tâches que tu maîtrises moins bien afin de pouvoir te focaliser sur ce que tu sais/aimes faire.

En Suisse, on est de nature prudente et l’esprit d’entrepreneur ce n’est pas quelque chose qu’on nous apprend à l’école.

Aux Bahamas, tu peux te lever avec une idée le matin et te lancer l’après-midi… Les gens ont même souvent 3-4 métiers/activités différentes et c’est complètement ok. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à créer son propre métier en mélangeant toutes ses compétences pour créer une vie dont on a pas besoin de s’échapper en week-end ou en vacances.

Merci Mymi !

Si vous avez envie de prendre soin de votre Ti Body dans la bonne humeur et sans prise de tête, c’est par ici : Mytibody

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